Commençons par le
commencement et découvrons, à travers ce test, un jeu déjà
inscrit au Panthéon du jeu vidéo. Attention, séquence émotion
: Tout d'abord, il faut dire que cet article est en fait plus une
review qu'un test pour pas mal d'entre vous car il est vrai que
vous êtes nombreux à vous être procuré MGS2 dès sa sortie. Eh
oui, il faut quand même savoir que MGS2 a battu tous les records
de réservation pour le continent européen avec un chiffre
dépassant les deux millions d'exemplaires précommandés ! De
plus, il faut ajouter à cela tous les fans qui ont patienté
devant les magasins pour pouvoir acheter l'objet de leur désire
le jour J. Heureusement, Konami avait pensé à tout le monde et
avait repoussé la date de sortie du 22 février au 8 mars pour
assurer un plus gros stock. Mais alors, qu'est-ce qui a entraîné
un tel engouement pour ce jeu?
La séance débute sur
une intro sublime, tant sur le plan graphique que sonore. On est
tout de suite plongé dans le vif du sujet et cette mise en bouche
n'a vraiment rien à envier aux oeuvres signées Squaresoft ou
Namco. C'est simple, moi je lui mets un 19/20 tiens ! Si vous
voyez cette démo en magasin et que vous n'avez pas encore acheté
le jeu, vous n'aurez aucun mal à soulager votre porte-monnaie ou
votre compte bancaire ;) Bref, avoir visionné cette production de
qualité, on hésite entre se la repasser ou appuyer sur le bouton
start. Personnellement, je prends le temps de la regarder à
chaque nouvelle partie. Bon, arrêtez de baver, on passe au test
à proprement parlé.
Côté graphismes,
MGS2 s'impose comme un exemple à suivre sur PS2. Hideo Kojima, ou
Dieu si vous préférez, nous prouve une fois de plus que la
console de Sony en a dans le ventre et nous fait une brillante
démonstration du savoir faire de son équipe dans le maniement
des outils de développement Playstation (rappelons que Metal Gear
Solid sur PSone est considéré comme le jeu exploitant le plus
les capacités de cette dernière). Résultat, MGS2 est un vrai
régal pour les yeux: les détails sont nombreux et variés, que
ce soit sur les expressions faciales des personnages, sur les
effets d'ombre et de lumière, ou encore sur l'environnement qui
propose une interactivité poussée: cassage des éléments du
décor, impacts de balles sur les murs ou les ennemis, tir à la
mouette ou sur pastèques et même concerto sur casseroles! Le
rassemblement de tous ces critères permet aux différents
protagonistes du jeu d'évoluer dans un monde réaliste de beauté
et beau de réalisme; il suffit d'ailleurs de s'essayer quelques
minutes à MGS2 pour s'en rendre compte puisque l'histoire débute
sur un cargo, en pleine tempête (pas le film avec Georges Clooney,
je vous rassure...), où l'on peut admirer la rencontre des effets
de pluie et de lumière, avec une gestion du tout en temps réel
selon le grès des vagues et du vent. MA-GNI-FIQUE !
C'est bien beau tout
ça mais la jouablilité, elle est comment la jouablilité ?
diront certains et " Elle est excellente " leur
répondrai-je. En effet, on ne fait pas les choses à moitié chez
Konami. Là encore, l'équipe nous démontre par A+B que la
manette de la PS2 peut être exploitée à juste titre,
c'est-à-dire que les fonctions novatrices de celle-ci par rapport
à son homologue de PSone sont réellement utilisées. Je pense
notamment à l'analogique qui intervient dans chacun de vos
mouvements, ce qui signifie clairement que chaque action peut
être dosée. Prenons l'exemple de l'arme qui, quand on la pointe
vers un ennemi pour le prendre en joue, peut être abaissée si on
relâche doucement la pression sur le bouton concerné; ce qui est
impossible à réaliser à l'aide d'une Dualshock de première
génération. Ensuite, l'utilisation des sticks analogiques se
révèle être facile d'accès, contrairement à d'autres jeux, ce
qui permet un déplacement plus précis. Mais que les
inconditionnels de la croix multidirectionnelle ne s'enfuient pas,
celle-ci fonctionne également. Enfin, signalons que la place des
boutons L et R dans le déroulement des opérations a rarement
été aussi bien pensée et l'enchaînement de différentes
actions se fait sans accroche, ce qui rend l'attitude de votre
personnage fluide et cohérente. Niveau sonore, on s'y croirait!
Le célèbre thème musical que l'on a découvert avec Metal Gear
Solid est toujours d'actualité et l'ambiance " espionnage
" est clairement retranscrite dans la bande-son. D'ailleurs,
n'écoutez pas cette musique dans la rue, les gens vous
prendraient pour un fou en vous voyant raser les murs! A cela
s'ajoute la détonation des armes, fidèlement reproduite, perdue
dans un environnement sonore aussi riche que criant de vérité:
pluie, vent qui souffle dans vos oreilles en vue à la troisième
personne, bruit de pas changeant selon la surface au sol, etc... A
noter que pour les fans et autres otakus, l'achat de la B.O. est
indispensable. Et je dis bien B.O. car, avec de tels arguments,
MGS2 se présente comme une petite production hollywoodienne!
Malgré la foule d'options que propose MGS2, il ne vous faudra pas
plus d'une dizaine d'heures pour finir le jeu une première
fois.
Cependant, la durée
de vie de celui-ci tient dans le fait que le nombre de trucs
cachés et de bonus à débloquer relève du miracle. La
principale quête qui vous tiendra en halène un certain temps est
la recherche des Dog Tags, les plaques d'identification militaire,
que vous devrez récupérer sur chaque ennemi (et sur d'autres
personnes aussi...) et ce, dans chaque mode de jeu: very easy,
easy, normal, hard, extreme. Les précieuses plaques ainsi
récupérées vous fourniront des objets introuvables dans le
parcours original: le bandana, le camouflage optique, etc; et la
totalité vous donnera un code d'accès sur un site internet où
vous pourrez télécharger des icônes, fonds d'écrans et autres
packages sonores pour votre ordinateur. Autre point intéressant,
la version européenne de MGS2 propose 3 bonus inédits au Japon
et aux USA: un mode de jeu "European Extreme" pour ceux
qui se sentent l'âme d'un guerrier, un "Boss Survival"
pour enchaîner les méga méchants à la suite les uns des
autres, et un "Mode theater" où vous aurez la
possibilité de revisionner certaines cinématiques du jeu en y
changeant les principaux acteurs à votre guise (une mamie de 80
ans qui détourne le Metal Gear Ray, en prenant Ocelot en otage,
sous les yeux du Ninja... c'est pas tous les jours qu'on voit
ça!).
Au final, on peut dire
que "Metal Gear Solid 2 - Sons of Liberty" est un jeu
indispensable à tout possesseur de la PlayStation 2 digne de ce
titre et on pourrait très bien appliquer la règle mathématique
suivante: 1 PS2 = 1 MGS2. Celui-ci représente à lui-seul une
catégorie à part entière dans le monde des jeux vidéo et place
encore plus haut la barre à franchir dans le domaine des
prouesses techniques accomplies sur la console de Sony. Ce nouvel
opus nous laisse définitivement stupéfait en parvenant à
intégrer des nouveautés (comme la vue à la troisième personne
ou la suspension aux rambardes) dans le décor planté par le
premier épisode, qui avait connu un succès mondial. Cela se
traduit par une foule de détails et une interactivité
quasi-totale, comme le fait de s'allonger dans un nid d'insecte
qui permettra à l'un d'entre eux de s'introduire dans votre
combinaison et de grignoter vos rations! Ajoutez à cela une
intelligence artificielle poussée avec des ennemis qui enquêtent
en cas de non-rapport de l'un d'entre eux et qui agissent
méthodiquement, en groupe, le tout sans aucun ralentissement ni
chargement excessif. Bref, vous l'aurez compris, MGS2 est une
bombe en puissance et je recommande également l'achat du guide
officiel qui, en plus d'une présentation irréprochable, propose
tous les secrets du jeu et autres détails qui sont parfois
impossibles à dénicher sans aide.
dreamatz